Vassil sculpteur animalier

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"Mon arbre"
bronze, fondeur Chapon
H=60, L=53, P=46 cm
Le jeune Orang-outan, grimaçant de peur, est tombé à terre...
 Il ne comprend pas pourquoi ces humains ont coupé son arbre...Il tente d’expliquer que c’est sa maison…
    
"Oh mon arbre, amour de ma vie sans qui je ne peux vivre, demeure le gardien de mes rêves, reste mon protecteur nourricier !
J'aime entendre le bruissement de tes feuilles qui me rassure…"





"My tree!"
Young Orangutan, grimacing with fear, fell to the ground ...
He does not understand why these people cut the tree ... He tries to explain that this is his house ...
    
"Oh my tree, love of my life without whom I cannot live, the security guard of my dreams resides, remains my
nourishing protector!
I like to hear the whisper of your leaves which reassures me..."



Pour en savoir plus
To know more




















            

Mon arbre N° 2/8

 mon arbre

  

témoignage d'amateur:

     L'œuvre de Vassil ne cesse de nous surprendre voire de nous dérouter. Pourquoi ?
     Simplement parce qu'il prend plaisir à nous étonner par de nouveaux sujets, que beaucoup d'artistes n'osent essayer car trop peu vendeur. Vassil travaille donc par passion et son œuvre nous interpelle en permanence car elle se lit sur plusieurs niveaux.

Par ex. Vassil nous présente mon Arbre : "Pensées d'un jeune orang-outan : Oh mon arbre, amour de ma vie sans qui je ne peux vivre, demeure le gardien de mes rêves, reste mon protecteur nourricier ! J'aime entendre le bruissement de tes feuilles qui me rassure..."

     La posture de ce jeune Orang-Outan nous suggère effectivement une supplique pour demeurer auprès de son arbre dont nous parle Vassil.
Pourtant son sourire malicieux nous incite à croire qu'il nous désigne un objet, de là à imager l'arbre de la connaissance ce singe deviendrait un tentateur, proche du péché originel. (le singe étant le symbole de la connaissance).
     Cette seconde analyse de l'œuvre nous renvoie à la création du monde, de fait à nos propres ancêtres.
     Il est donc surprenant de constater que Vassil nous présente pour cela l'un de nos plus anciens ancêtres, et l'un des plus proches scientifiquement.

     Cette supplique est en tout cas une invitation à le préserver, lui, notre lointain ancêtre.

Laurent PIOLE


témoignage d'amateur:

     " Mon arbre " : pourquoi je n'aime pas cette œuvre ?

       Il est une œuvre de Vassil, qui loin de m'émouvoir ou de me laisser indifférent, me choque et me heurte, en un mot me déplaît !

       J'ai cherché à analyser cette réaction épidermique : pourquoi cette sculpture - et uniquement celle-ci - me dérange-t-elle tant, au point que je me refuse de la voir dans sa galerie et suis heureux de ne pas la posséder chez moi ?

       Ce n'est pas une œuvre ratée au sens où elle serait mal proportionnée ou disgracieuse, mais une œuvre trop " réaliste ", trop " humanisée " et cependant caricaturale.

       Vassil est un spécialiste de l'art animalier, mais en sculptant cet orang-outan, au petit ventre arrondi, à l'expression sarcastique, le bras droit tendu vers le ciel et la face prognathe exprimant une muette incantation, n'a-t-il pas cherché à passer " de l'autre côté du miroir " et tenté une représentation qui est à mi-chemin entre le règne animal - auquel il excelle - et le genre humain qu'il s'est gardé d'aborder jusqu'ici ?

       Car ce qui me déplaît avant tout dans cette œuvre, c'est bien sûr son côté trop humain, cette étincelle (fugace ?) d'intelligence que l'on craint de déceler chez la bête : serait-elle capable d'articuler autre chose que des cris…

       Cet orang-outan serait-il plus qu'un simple animal ? Ne vient-il pas revendiquer sa place parmi les humains en se présentant comme un de nos lointains - mais cependant très proches - cousins… (lointain dans le temps, mais génétiquement très proche de nous).

        Il y a du divin et du spirituel dans cette œuvre, dans cette attente et cette interrogation quasi métaphysique matérialisée par la main droite aux doigts ouverts vers le ciel.

        Inconsciemment, cette œuvre évoque pour moi ces représentations religieuses de moines bouddhistes satisfaits au ventre replet, et la " Création d'Adam " du plafond le la chapelle Sixtine : " Dieu créa l'homme à son image, à l'image de Dieu il le créa " (Genèse 1, 26-27).

        Pour moi, cet orang-outan vient quémander l'index de Dieu, et je ne puis m'empêcher d'imaginer la volonté de cette bête simiesque de transgresser son statut d'animal pour tenter de s'ériger au statut d'être humain en revendiquant une âme et la parole.

        Ce que je ne pardonne pas à Vassil, c'est d'avoir rendu possible que cet orang-outan s'érige comme notre ancêtre direct " Adam ", et n'accepte pas de demeurer humblement à sa place comme un lointain cousin, issu d'une branche tombée en quenouille que l'on se garde d'inviter aux fêtes de famille !

        Non, je ne veux rien avoir en commun avec ce singe ; je veux oublier ces étapes de la vie primitive par lesquelles mes ancêtres ont nécessairement dû passer, pour ne retenir que notre fragile société policée et " évoluée " : je renie ces étapes révolues et en veux à Vassil - au travers de cette œuvre - de m'imposer ces réminiscences occultées enfouies dans mon subconscient, où je ne me reconnais que trop bien !

François-Laurent JACQUIER




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