" jeux félins "
bronze, fondeur
Chapon
H= 33, L= 39, P= 32cm
Les deux guépardeaux étaient bien trop occupés
par leurs jeux pour s'intéresser à ce qu'il se passait aux alentours …
"feline games"
Cheetahs were
very too much occupied by their games to be interested by happened in
surroundings …
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témoignage
d'amateur:
J'ai
vu cette oeuvre pour la première fois à une exposition d'oeuvre d'art
moderne par ailleurs assez ennuyeuse.... et je suis tombée en arrêt
devant celle-ci.
Sans pouvoir prononcer une parole quand
l'artiste s'est approché de moi.
Le plus petit des lionceaux est à terre, son frère plus puissant dans
un élan pour lui sauter dessus. Le plus frêle est apparemment en
position de faiblesse - en apparence seulement, car il a eu le temps
d'ériger sa patte arrière pour tenir son frère à bonne distance et lui
imposer d'y réfléchir à deux fois avant d'utiliser sa puissance. Mais
il ne se contente pas d'imposer le respect, il offre aussi la trève
avec sa patte avant droite qui est offerte ouverte.
La posture fige un instant, mais elle est
aussi porteuse de l'action immédiatement passée - celui de l'action
élan du saut, mais aussi, implicitement la vitesse de la réaction du
lionceau à terre qui a déjà levé sa patte alors même que le mouvement
de l'autre est encore en cours, annonce celle à venir sans déterminisme
- le puissant frère va-t-il accepter ou non cette offre de repos ?
L'oeuvre introduit aussi le temps des acteurs (j'allais dire des
personnages) : il y a un aîné et un cadet.
Dans le
mouvement capté se lisent les rapports de force, mais tout à la fois
l'évident - le plus fort et le moins musclé - et celui qui émerge en
second regard, une fraction de seconde après : le plus frêle est plus
véloce. Il a anticipé l'action de son frère. Le maintien à distance
n'est pas un rejet, c'est une mise en respect. Dans sa courbure sereine
et ferme vers son compagnon de jeu, celui qui est au sol lui indique
clairement tout à la fois la reconnaissance du désir de jeu puissant de
son compagnon, et l'imposition de ses propre règles du jeu. Il n'y a
pas de soumission, mais l'affirmation calme et posée de la
prépondérance de l'intelligence sur la force trop spontanée.
Voilà ce que je pourrais dire de
cette oeuvre.
Véronique PINET
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témoignage
d'amateur:
Cette
sculpture qui montre le jeu de deux jeunes guépards pris sur le vif est
pleine de vie, de dynamisme, de légèreté et de gaieté tout en étant
très équilibrée dans sa construction avec un jeu de pleins et de vides,
de triangles entrecroisés formés par les pattes, adoucis par la rondeur
des têtes et des dos des animaux. Sa facture est douce et on a envie de
la toucher, de la "caresser".
Elle concentre tout ce que nous
apprécions dans l'oeuvre de Vassil, son sens de l'observation, sa
capacité à exprimer le mouvement mais aussi la tendresse du regard
qu'il porte sur les animaux et le respect qu'il leur témoigne.
Colette GIRARD
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témoignage
d'amateur:
Etant l'épouse
d'un peintre et graveur, je suis une habituée des expositions et
galeries à l'affût du plaisir de nouvelles rencontres artistiques.
La
première fois que j'ai aperçu les œuvres de Vassil dans un salon d'art
contemporain, la vivacité et la véracité des animaux mis en scène m'a
immédiatement captivée et incitée à me rapprocher. A mes yeux ses
œuvres " sortaient du lot ".
Férocité, violence et tendresse y sont
exprimées conjointement et nous ramènent à nos propres tensions avec la
vie, avec les autres et nous-mêmes.
Il y a aussi une chorégraphie qui se
dégage et donne à ces corps un mouvement où l'instinct et l'esthétique
se confondent dans une même danse.
Le prix
m'a fait reculer mais le souvenir restait gravé. Et puis, quelques
années plus tard pour mon anniversaire, mon mari a su acheter pour moi.
Depuis
mes deux guépards qui sont la mère et l'enfant (ainsi va mon libre
désir) jouent ensemble dans ma pièce de séjour, selon une relation
gestuelle voluptueuse, à se faire peur et à s'aimer.
Catherine de VERDIERE
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témoignage
d'amateur:
J'ai eu le
plaisir de rencontrer Vassil il y a quatre ans environ, au marché d'Art
contemporain de Valbonne, lors de l'acquisition de la sculpture Jeux
félins.
Je dois
dire que cet homme si humble et réservé, met toute sa passion et tout
son talent dans son œuvre… et quelle œuvre ! La comparaison avec Barye
en atteste.
Ces
deux guépardeaux ont attiré mon regard, et une fois posé sur eux, je
n'avais de cesse de tourner autour et d'en apprécier la beauté mais
aussi la justesse du mouvement et l'émotion qui s'en dégageait. Fougue,
insouciance et tendresse, voilà ce que transmet ce bronze dont je suis
toujours amoureuse et qui au quotidien m'apporte joie et sérénité.
Ce fut
une belle découverte et une rencontre inoubliable avec l'artiste.
J'espère sincèrement avoir l'occasion d'assister à l'une de ses
prochaines expositions dont je reçois régulièrement les invitations que
je conserve avec grand plaisir.
Bien cordialement et avec toute mon
admiration,
Martine FERRANDEZ
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